03/02/2010

Le changement climatique


Le changement climatique et ses conséquences sont aujourd’hui incontestables. En décembre prochain, au sommet de Copenhague, les dirigeants du monde entier devront parvenir à un nouvel accord sur le climat visant une diminution de 40% des gaz à effet de serre d’ici 2020 et de 85% en 2050, par rapport à 1990.

C’est en effet ce qui serait nécessaire pour éviter la catastrophe climatique selon les travaux des chercheurs du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat)…

Il est urgent de mettre en œuvre les moyens nécessaires à la réduction drastique de nos émissions de gaz à effet de serre.

Toutefois, rien ne bouge vraiment. Au dernier G20, juste après les déclarations faites devant l'ONU, les dirigeants des pays industrialisés ont éludé la seule question déterminante : qui doit payer la facture de la lutte contre le réchauffement ?

Le 20 octobre dernier, les ministres des finances de l'Union européenne ont été incapables d'arriver à un accord sur ce sujet.

Du 2 au 6 novembre dernier à Barcelone, les délégués de 181 pays se sont réunis pour préparer le sommet de Copenhague de décembre mais dès l’ouverture de la session, Yvo De Boer, secrétaire exécutif pour l’ONU a expliqué aux délégués qu’il faudrait certainement repousser d’un an le processus d’adoption d’un accord contraignant sur le climat.

Que va-t-il se passer à Copenhague ? Les EU ne signeront pas un accord sans engagement fort de la Chine. De fait, aucun pays n'imagine réussir un accord aussi ambitieux que les dernières recommandations du GIEC.

De plus, l’actuel Protocole de Kyoto de 1997 qui prendra fin en 2012 exclut le nucléaire des solutions de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Mais l’industrie nucléaire, de concert avec certains Etats, fait pression pour que cette technologie dangereuse et polluante soit considérée comme "propre" et incluse dans le prochain accord sur le climat !
Cela lui permettrait de bénéficier de financements publics considérables au détriment des vraies solutions que représentent le développement de sources d'énergie alternatives, un changement de nos modes de vie et de notre modèle de croissance (lutte contre la déforestation, transition vers une agriculture durable, relocalisation des activités économiques, etc.)
Quelques chiffres à retenir
Le secteur des énergies renouvelables, encore émergent, représente déjà 2,5 millions d’emplois dans le monde. A titre d’exemple, en moins de 10 ans, l’Allemagne a créé 300 000 emplois dans le secteur des énergies renouvelables.

A investissement égal, les économies d’énergie et les énergies renouvelables créent 15 fois plus d’emplois que le nucléaire.

75 % des émissions de gaz à effet de serre proviennent de secteurs aux besoins desquels l’électricité ne peut pas répondre, ou très mal. Le nucléaire y est donc hors sujet.

Pour un euro investi, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables sont jusqu’à 11 fois plus performantes que le nucléaire pour réduire les gaz à effet de serre.

Le nucléaire ne représente que 2,4 % de l’énergie consommée dans le monde. C’est une énergie très marginale.

Plus il fait chaud, moins les réacteurs nucléaires sont opérationnels : 1/4 du parc nucléaire français a dû être arrêté en 2003 à cause de la canicule estivale.

Le climat change, la fréquence des sécheresses augmente. Or le nucléaire utilise 25 000 fois plus d’eau que les énergies éolienne et solaire pour produire 1 kWh électrique…